mardi 29 novembre 2016

Évolution?

Il y a un mois, j'ai passé mon 4ème scanner de l'année.

Résultats encourageants, pas d'évolution des métastases, marqueurs tumoraux négatifs.

Ça veut dire que la maladie est toujours là, mais mise en veille par les traitements.

Ouffff!

Donc je continue comme ça.  traitement tous les 15 jours. mais au moins je souffre pas pour rien.

Mon fiston m'a demandé de faire une photo à l'hopital...


samedi 17 septembre 2016

La suite...

Ça fait longtemps que j'ai pas écrit, mais suis toujours là, en pleine bataille.

Mardi j'attaque ma 12ème chimio.


Comme je le pensais, j'ai fait  TOUS les effets secondaires. Même les pas connus.

2 embolies, pulmonaire et rénale, qui m'ont valu 1semaine d'hospitalisation.

Problèmes cutanés, acné, fissures, aphtes.

Perte de cheveux. Ils repoussent, mais sans racine. Les cils, par contre, sont incroyablement longs.



Douleurs dans les doigts. Ça dure...

Sinon, je suis toujours là, j'ai le moral, c'est même étonnant. Je veux vivre chaque moment intensément. Profiter de chaque instant...

lundi 9 mai 2016

Le sens de la vie

Savoir qu'on va mourir bien plus tôt que prévu modifie la perception des choses....

Quel est le sens de la vie, de cette vie? Sachant qu'il n'y a pas de rémission possible, seulement une diminution des métastases, qu'elles reviendront de toute façon?

Est-ce que ça a un sens de se battre? Pourquoi?

Que faire des jours, des mois qu'il me reste?

Quel intérêt? Vivre pour mon fils, pour mon ami? Mes amis?

Supporter des mois, des années de chimio, d'effets secondaires?

Mais surtout que faire de ce temps, quel sens lui donner?

Je n'ai pas la réponse. Je me battrais tant que je peux, tant que j'en ai la force.

Mais purée que c'est dur de savoir qu'on va mourir.

La mort n'a jamais fait partie de la vie, pour moi.

Et maintenant je dois la regarder en face, la considérer.

C'est... inimaginable.

J'aurais préféré partir de mort violente, soudaine, sans toutes ces questions...

À 40 ans...

lundi 11 avril 2016

Le moral...

Étonnamment, depuis le début des chimios, depuis que je sais contre quoi je me bats, j'ai un moral d'enfer.

Peut-être parce que se battre pour sa survie éclipse toute futilité.

Toute velléité de déprime me passe au dessus.

Profiter de chaque instant, ça, c'est important.

Je lis ici et là au fil des blogs des histoires de vie, des gens qui se battent contre la déprime, contre des coups de cafard.

J'en ai eu, plein. Une histoire de vie pas toujours rose, loin de là.

Mais si j'avais su ce qui m'attendais, je pense que je les aurais vécu autrement.
Ou pas...

Savoir qu'on risque de mourir bientôt  provoque une envie de vivre encore plus intense.

Parce qu'au final, on sait tous qu'on va mourir un jour. Mais c'est dans longtemps, c'est pas pour nous, c'est quand on sera très vieux.

Enfin, c'est ce que je pensais ...

La maladie, c'est pour les autres .

Ben non, en fait.

Quelle ironie du sort...

moi qui ai toujours eu une peur panique de la mort, de ne pas avoir le temps de faire tout ce que je veux.

Qui ai toujours dit que je voulais vivre jusqu'à 120 ans.

Me voilà confrontée à la pire bataille de mon existence et pourtant, je ne me suis jamais sentie aussi... positive.

D'après mon chirurgien, le moral fait beaucoup dans la guérison. Et je le crois.

jeudi 31 mars 2016

Chimiothérapie

Bon, il paraît que c'est un traitement bien toléré.

Moi qui ne supporte aucun médoc, je demande à voir...


Ah ben oui, je vois.

On commence par la toux. Pas fréquent mais peut apparaître parfois.
Du coup, me suis bloqué le dos. Chouette!

Ensuite, les ennuis gastro. Normal. On a juste l'impression de se faire déchiqueter de l'intérieur.

Ah, oui, ça fait des picotements dans les extrémités...

Euh, oui, au point de pas sortir quand même... des contractures des lèvres. Même dedans, je dois mettre des gants...

Goût métallique dans la bouche, tout est mauvais... heureusement j'ai une gentille pharmacienne qui m'a donné des comprimés de chlorophylle, qui passent bien ce goût atroce. Au moins pour un moment.

Bon au moins je vois une évolution.

Le ganglion du cou a beaucoup diminué.
J'ai presque plus mal au dos, pu me remettre couchée dans le lit. Parce que dormir presque assis, c'est pas top.

Je supporte mieux cette 2ème chimio.
Et puis je peux presque manger normalement!

Enfin, toujours des quarts de portion, mais c'est mieux que yaourt-substituts hyperprotéinés!

samedi 12 mars 2016

La préparation au traitement...

Bon, voilà, pour le traitement il faut poser une chambre d'injection. Sous la peau, qui a un cathéter qui va directement dans la veine cave du coeur.
Ça s'appelle un port-à-cath chez nous.

Tout ça sous anesthésie locale, en discutant avec le chirurgien.

Qui lui, est un vrai humain.

Peut-être parce qu'il a été gravement blessé au bras, (un comble pour un chirurgien!) qu'il a eu plus de 2 ans d'arrêt de travail pour ça, avant de pouvoir recommencer à opérer.

Enfin bref, encore un passage à l'hopital, en salle d'op.
Plus d'une heure, avec des douleurs de dos atroces. Un vrai moment de bonheur.

Mais de toute façon, suis tellement mal que j'ai l'impression que je ne vais pas arriver à la chimio... je sens ce truc dans le ventre qui gonfle, qui gonfle.

Je ne peux rien avaler à part des trucs liquides.



vendredi 11 mars 2016

Diagnostic

Finalement, ils ont trouvé la pseudo-origine de ce cancer.

Gastroscopie sous hypnose, ils sont top les anesthésistes pour ça. Rien senti, presque rien pour m'endormir.

Duodénum. C'est pour ça que j'ai tellement de peine à manger. Que ça me fait comme un anneau gastrique, où il n'y a pratiquement rien qui passe.

Bon, au moins ça fait un bon régime, pour moi qui suis en surpoids! Faut bien y trouver un peu de positif!

Bon, par contre l'onco, lui est pas positif. Traitement, diminution, mais pas de rémission possible... le choc, total encore une fois, la brutalité des mots utilisés.

Il faut prendre vos dispositions, Madame...

Eh, toi, tu sais que tu as un humain en face de toi? Pas une maladie?

Un humain qui entends que tu lui dis qu'il va mourir bientôt et ne pas voir son fils grandir? Tu imagines le choc?

Sur le moment c'est tellement énorme que ça passe comme c'est venu...
Et après, ben je lui en veux.

Ben tant pis, moi je veux croire qu'il se trompe. J'ai 40 ans et pas l'intention de mourir maintenant.