jeudi 31 mars 2016

Chimiothérapie

Bon, il paraît que c'est un traitement bien toléré.

Moi qui ne supporte aucun médoc, je demande à voir...


Ah ben oui, je vois.

On commence par la toux. Pas fréquent mais peut apparaître parfois.
Du coup, me suis bloqué le dos. Chouette!

Ensuite, les ennuis gastro. Normal. On a juste l'impression de se faire déchiqueter de l'intérieur.

Ah, oui, ça fait des picotements dans les extrémités...

Euh, oui, au point de pas sortir quand même... des contractures des lèvres. Même dedans, je dois mettre des gants...

Goût métallique dans la bouche, tout est mauvais... heureusement j'ai une gentille pharmacienne qui m'a donné des comprimés de chlorophylle, qui passent bien ce goût atroce. Au moins pour un moment.

Bon au moins je vois une évolution.

Le ganglion du cou a beaucoup diminué.
J'ai presque plus mal au dos, pu me remettre couchée dans le lit. Parce que dormir presque assis, c'est pas top.

Je supporte mieux cette 2ème chimio.
Et puis je peux presque manger normalement!

Enfin, toujours des quarts de portion, mais c'est mieux que yaourt-substituts hyperprotéinés!

samedi 12 mars 2016

La préparation au traitement...

Bon, voilà, pour le traitement il faut poser une chambre d'injection. Sous la peau, qui a un cathéter qui va directement dans la veine cave du coeur.
Ça s'appelle un port-à-cath chez nous.

Tout ça sous anesthésie locale, en discutant avec le chirurgien.

Qui lui, est un vrai humain.

Peut-être parce qu'il a été gravement blessé au bras, (un comble pour un chirurgien!) qu'il a eu plus de 2 ans d'arrêt de travail pour ça, avant de pouvoir recommencer à opérer.

Enfin bref, encore un passage à l'hopital, en salle d'op.
Plus d'une heure, avec des douleurs de dos atroces. Un vrai moment de bonheur.

Mais de toute façon, suis tellement mal que j'ai l'impression que je ne vais pas arriver à la chimio... je sens ce truc dans le ventre qui gonfle, qui gonfle.

Je ne peux rien avaler à part des trucs liquides.



vendredi 11 mars 2016

Diagnostic

Finalement, ils ont trouvé la pseudo-origine de ce cancer.

Gastroscopie sous hypnose, ils sont top les anesthésistes pour ça. Rien senti, presque rien pour m'endormir.

Duodénum. C'est pour ça que j'ai tellement de peine à manger. Que ça me fait comme un anneau gastrique, où il n'y a pratiquement rien qui passe.

Bon, au moins ça fait un bon régime, pour moi qui suis en surpoids! Faut bien y trouver un peu de positif!

Bon, par contre l'onco, lui est pas positif. Traitement, diminution, mais pas de rémission possible... le choc, total encore une fois, la brutalité des mots utilisés.

Il faut prendre vos dispositions, Madame...

Eh, toi, tu sais que tu as un humain en face de toi? Pas une maladie?

Un humain qui entends que tu lui dis qu'il va mourir bientôt et ne pas voir son fils grandir? Tu imagines le choc?

Sur le moment c'est tellement énorme que ça passe comme c'est venu...
Et après, ben je lui en veux.

Ben tant pis, moi je veux croire qu'il se trompe. J'ai 40 ans et pas l'intention de mourir maintenant.

mardi 8 mars 2016

Après la peur viendra la lutte...

Alors voilà.
La nouvelle est tombée, brutale, imprévisible.
Métastases.
Le mot qu'on ne veut surtout pas entendre. Qui réveille des peurs primales.
Cancer gastro intestinal d'origine inconnue. D'emplacement inconnu.
On attaque avec la chimio et ensuite on cherchera la localisation.
Ça fait mal. Physiquement, moralement.
Humainement.
C'est un coup de massue. Le monde qui s'écroule.
Sacré cadeau pour mes 40 ans.
Je les appréhendais tellement... peut-être qu'au fond de moi je savais. Je sentais.
Peut-être que c'était juste irraisonné.
Je me battrais, du mieux que je peux.
J'ai traversé pas mal d'épreuves et je me suis toujours relevée.
Mais qu'est-ce que j'ai peur...

Ce que j'ai envie de dire à mes amis,  mais je ne sais pas si je le ferais.

Ne me demande pas si ça va, tu sais que ce n'est pas le cas.
Ne pleure pas, pas devant moi.
Ne me raconte pas l'histoire de quelqu'un que tu connais qui...
Prends moi juste dans tes bras, alors je saurais tout ce que tu veux me dire.

vendredi 4 mars 2016

Peur...

Ça fait bientôt 3 mois que j'ai découvert une grosseur au cou.

Des analyses, des ça peut pas être ça, il n'y a rien qui le confirme dans les résultats de Labo.

Et depuis 2mois, je me déglingue. Douleurs insupportables au dos qui m'empêchent de dormir.
Grosseur qui grossit, tellement.

Et puis échographie, scanner. 3 semaines que j'ai sur la tête un diagnostic de lymphome, mais faut attendre les résultats de la biopsie.

Faite il y a 11jours.

Ils pensent quoi, les médecins? Que tout va bien en attendant? Qu'on est tranquille avec ça?
Qu'on a pas la peur au ventre?
Que le corps continue pas de se déglinguer en attendant?
Les nuits pourries, la douleur est là, au creux du ventre, dans la tête, partout. Le ganglion, là, derrière l'estomac, il grossit. Je ne peux quasi plus rien manger. Une soupe, un yaourt. Le reste fait trop mal.

Et puis il y a les questions.  Pourquoi moi, j'ai pas déjà eu mon lot de merdes dans la vie?
Que va devenir mon fils si...
Et mon ami?
Quel traitement, quelle vie?
Je viens d'avoir 40 ans, il paraît que c'est le plus bel âge...  pffff...


je veux retrouver ma vie d'avant...